La mission des télescopes auxiliaires est de rediriger la lumière afin d’augmenter la résolution du télescope principal. La stabilité de leur miroir est donc cruciale. D’autant que, lors d’une mesure, les télescopes tournent lentement, et le poids de certains éléments fait plier la structure, entraînant des imprécisions. Les experts du CSEM ont conçu des mécanismes de haute-précision, qui sont des bijoux de mécatroniques : Il s’agit d’hexapodes ultra-rigides qui permettent de guider et contrôler le miroir secondaire de chacun de ces télescopes, avec une précision et une stabilité de l’ordre du micromètre. Ces mécanismes viennent compenser les imprécisions générées lors de la rotation des télescopes. Cinq hexapodes de 6 degrés de liberté ont été livrés par le CSEM, et trois d’entre eux équipent à présent les miroirs secondaires des télescopes auxiliaires du site.
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Effacer les perturbations atmosphériques avec NAOS
2001 – en cours | Depuis la terre, les étoiles semblent toutes scintiller. Pourtant, la lumière qu’elles génèrent est constante. Cet effet trompeur est lié aux turbulences de l’atmosphère terrestre (variation de température, de pression, etc.), qui perturbent la lumière en provenance d’une étoile.
Le télescope YEPUN du VLT, l’une des quatre stars de Cerro Paranal, utilise des techniques optiques pour corriger ces turbulences de façon active. C’est l’instrument NAOS (Nasmyth Adaptive Optics System) qui effectue cette opération. Lorsque la lumière arrive sur le télescope, la perturbation de la lumière liée aux turbulences atmosphériques est analysée, un signal de correction est extrait, puis envoyé à un miroir déformable. Ce miroir est doté de plusieurs centaines d’actionneurs, qui adaptent le front d’onde en temps réel, et permettent de reconstituer la lumière émanant de l’étoile, telle qu’elle était avant qu’elle ne pénètre l’atmosphère. Cette astuce permet à YEPUN, télescope de huit mètres, d’observer des objets avec une résolution proche de la limite théorique.