Les batteries au lithium-ion sont omniprésentes, et les véhicules électriques ne sont pas seuls à en être équipés. Cependant, la propagation rapide des voitures électriques et le recul des émissions de C02 dues aux transports sont freinés par la densité énergétique et la durée de vie limitées des batteries actuelles. Le projet de recherche HIDDEN de l’UE veut que cela change : durant les trois années à venir, il se penchera sur le développement de batteries au lithium métal.
Le projet accorde une place centrale aux procédés d’autoguérison. « Les propriétés d’autoguérison stoppent le vieillissement des batteries, voire inversent ce processus », souligne le professeur Axel Fuerst, qui dirige le projet et le groupe de recherche à l’Institut des systèmes industriels intelligents I3S de la Haute école spécialisée bernoise BFH. Objectif de HIDDEN : améliorer de 50 % la durée de vie et la densité énergétique des batteries lithium-ion actuelles à l’aide de procédés d’autoguérison.
Une production de batterie plus durable
Outre ces procédés d’autoguérison, le projet HIDDEN se penche sur la conception des batteries : elle doit être plus durable. Les chercheurs de l’I3S sont spécialisés en techniques d’optimisation des processus de production. Le groupe de recherche d’Axel Fuerst, intégré au Centre BFH Stockage d’énergie, dirigera le développement du processus de fabrication des composants de batterie dans le cadre du projet HIDDEN. « Nous allons assembler des cellules d’échantillonnage puis évaluer les différents procédés d’autoguérison des composants de la batterie », explique le professeur.
Au cours des trois prochaines années, des technologies de production pour les batteries au lithium métal seront développées avec les partenaires de projet européens et l'entreprise suisse Belenos Clean Power Holding SA. « Nous pourrons ainsi fabriquer à l’avenir des batteries économes en énergie, et ce à un prix avantageux », souligne Axel Fuerst.